FAITES UNE PLONGÉE
DANS L’HISTOIRE

CONSTRUCTION DE
LA RÉSIDENCE
DE JOHN CRAIGIE

Commissaire général de l’armée britannique au Canada, en bordure de la Grande-Allée au sommet des Buttes-à-Nepveu. Si le toponyme est familier, c’est que ce serait l’endroit où plusieurs exécutions publiques auraient eu lieu, dont celle de la célèbre Marie-Josephte Corriveau.

Après la mort prématurée de Craigie, la maison change de propriétaire plusieurs fois. Elle a été surnommée Bleak House par les habitants du quartier après avoir été abandonnée durant de nombreuses années. On disait même de celle-ci qu’elle était hantée – ses occupants n’y restaient jamais très longtemps.

LA CONSTRUCTION
DE L’HÔTEL
DU PARLEMENT

sur les terrains du Cricket Field en bordure de Grande-Allée attire la bourgeoisie de Québec qui commence à s’y construire de somptueuses demeures, dont plusieurs existent toujours aujourd’hui. La Bleak House détonne de plus en plus par rapport aux maisons de style victorien, néoclassique et Second Empire se construisant sur la maintenant prestigieuse avenue.

Dans la mouvance City Beautiful qui se répandait en Amérique du Nord, Québec procède à l’embellissement de Grande-Allée par son élargissement, son pavage et la plantation de nombreux arbres.

DÉMOLITION
DE LA BLEAK HOUSE
ET CONSTRUCTION
DE L’ACTUEL
MANOIR PRICE

par William Price, alors à la tête de la Price Brothers and Company, au coût de 25 000 $, soit près de 650 000 $ aujourd’hui. Son imposante toiture de cuivre et son architecture mélangeant les styles néo-Tudor, roman et néo-gothique donnent au Manoir l’apparence éclectique unique en son genre qui fait la renommée de ce bâtiment historique de Québec.

L’UNION NATIONALE
LOUE LE MANOIR PRICE
À LA SUCCESSION
DE WILLIAM PRICE

pour y installer le siège du parti qui avait pris le pouvoir à l’Assemblée Nationale pour la première fois quelques mois plus tôt, lors des élections générales de 1936.

Le Premier ministre Maurice Duplessis y inaugure le Club Renaissance, le 27 octobre 1937, un club social sélect réunissant l’élite conservatrice de Québec.

Les députés unionistes, leur entourage et leurs riches lobbyistes fréquentent le club assidûment.

Le Club Renaissance acquiert la résidence en 1945. Il cesse ses activités en 1972 en même temps que la plupart des autres clubs politiques jugés trop élitistes.

LE MANOIR PRICE
EST ACQUIS PAR
DES HOMMES
D’AFFAIRES DE QUÉBEC

et abritera au fil des années une série de bars, restaurants, cafés-terrasses et discothèques qui tenteront de faire vibrer la vie nocturne de la Grande-Allée. Plusieurs autres anciennes résidences cossues de l’artère sont d’ailleurs converties en bars, en restaurants et en commerces de toutes sortes durant ces années. L’hôtel Le Concorde ouvre ses portes juste à côté du Manoir en 1973 et la maison jumelée Garneau-Meredith juste en face devient le bar-spectacle Le Dagobert en 1976

EN FÉVRIER 1988,
UN INCENDIE MAJEUR
ENDOMMAGE UNE PARTIE
DU MANOIR PRICE

mettant fin aux activités des établissements qu’il abritait: le Palazze Klub et le Bar Oz.

Les dommages sont évalués à l’époque à environ 250 000 $. Le manoir restera vide durant plusieurs années durant lesquelles il changera de mains quelques fois et sera l’objet de controverse. La Ville de Québec s’oppose au plan initial de réfection du bâtiment par Camcorp qui en retour la poursuivra pour 1 million de dollars en dommages et intérêts.

LA VILLE DE QUÉBEC
S’ENTEND HORS-COUR
AVEC CAMCORP ET DEVIENT
PARTENAIRE DU PROJET

représentant un investissement de 3,4 millions de dollars. La restauration complète de l’édifice est confiée à l’architecte Pierre Martin (Groupe Gerpatec, aujourd’hui PMA Architectes) et des locaux commerciaux sont ajoutés au niveau trottoir en retirant une partie du talus devant la résidence. La façade du bâtiment prend les allures que nous lui connaissons aujourd’hui.

LE NOUVEAU COMPLEXE
DU 575, GRANDE-ALLÉE
EST INAUGURÉ

Après les tumultueuses années 70 et 80 qui ont vu se succéder bars, cafés et commerces au succès mitigé, cette inauguration marque le début de plus belles années pour l’adresse mythique du nightlife de la Grande-Allée. Chez Maurice s’installe au premier étage offrant une ambiance bar-discothèque. La première adresse du Cosmos Café prendra également place au niveau trottoir. Suivront le Charlotte en 1995, nommé ainsi selon la légende en l’honneur d’une maîtresse présumée de Maurice Duplessis, ainsi que la Société Cigare en 1997.

L’ARCHITECTE
PIERRE MARTIN REÇOIT
LE PRIX DU PUBLIC

décerné par la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec pour le travail de restauration du Manoir Price.

LES BELLES ANNÉES
DE LA NIGHTLIFE
DE LA MAISON WILLIAM-PRICE

avec le Maurice, le Charlotte, le Cosmos, la Société Cigare et le Voo Doo resto-bar-grill qui animeront les veillées d’une génération, du souper entre amis jusqu’au last call.

OUVERTURE
DU POT DE VIN

qui vient remplacer le Voodoo Grill. Le nom du nouveau restaurant rappelle l’époque du Club Renaissance où on dit qu’il se serait échangé plus d’une enveloppe brune selon les rumeurs.

FERMETURE
DU MAURICE
NIGHTCLUB

et du Charlotte Ultra Lounge après un peu plus de 20 ans d’activité.

LA MÉTAMORPHOSE
S’AMORCE

Les nouveaux propriétaires du 575, Grande-Allée débutent la transformation de l’intérieur du bâtiment patrimonial de 120 ans.